Mauvais garçon, Willy Russell
Heaven knows I'm miserable now...
Raymond n'attire que les embrouilles, la dernière en date lui est réservée par son "connard d'oncle Jason", qui l'envoie dans le trou du cul de l'Angleterre pour le faire trimer. Pendant son escapade, il retrace sa vie, avec toutes les tuiles qui lui sont tombées dessus, en écrivant des lettres qu'il n'envoie pas à son idole, Morrissey qui l'accompagnera de ses "chansons sinistres" jusqu'à "Grimsby sur gerbe", et lui fera chanter devant un public assez peu approprié Choplifters of the World / Unite and take over (Voleurs à l'étalage du monde entier / Unissez-vous et prenez le pouvoir). Pas très éloigné de l'Attrape-coeur, roman-phare sur le malaise adolescent (presque un genre littéraire depuis), Mauvais garçon est prenant et on se demande bien quelle brouille attend Ray à la page suivante, quand il n'est pas avec sa Mamie, la plus géniale du monde. L'évocation de chansons des Smiths s'ajoute à la mélancolie du livre, et pour ceux qui ne connaissent pas le groupe de Morrissey, ça leur donnera peut-être envie de découvrir...
Titre en anglais : The wrong boy